Thursday, March 30, 2006

Il est crucial d’investir dans la jeunesse


A gauche une jeune fille à la semance du haricot et en dessous des jeunes filles en ville exposées à la prostitution. la vie sans emploie est vraiment difficile, mais que faire? seulement le courrage. Le gouvernement devrait créer des strutures de formation et d'emploi pour ces jeunes qui se détruisent.
Environ 3,2 milliards d’êtres humains, soit 54 pour cent de la population mondiale, sont âgés de moins de 25 ans. Les Nations Unies définissent les jeunes comme le groupe d’âge allant de 15 à 25 ans, tandis que d’autres organisations incluent dans cette catégorie les individus âgés de 12 à 25 ans. Quelles sont les perspectives offertes aux jeunes? Les acteurs du développement tiennent-ils suffisamment compte de cette tranche d’âge dans leurs programmes et dans leur dialogue avec les gouvernements?
En politique de développement, les débats portent souvent sur les enfants, qui sont le groupe cible de nombreux projets. C’est fort bien. En revanche, on ne parle pratiquement pas des jeunes, ni comme groupe cible ni comme intervenants actifs.
Cela donne parfois l’impression que la pauvreté raccourcit cette période de la vie, que les enfants, obligés de travailler pour nourrir la famille, passent très vite à l’âge adulte. Dans de nombreux pays en développement, les centres urbains offrent très peu de possibilités d’acquérir une formation approfondie, de trouver un travail régulier et stable. La pression démographique renforce le sentiment de perplexité, soit parce que les places de formation manquent et que le marché du travail n’a pas la capacité d’absorber les personnes instruites, soit parce que l’évolution économique, la croissance et les revenus sont insuffisants. Dans les milieux du développement, nous ferions bien d’accorder une plus grande attention aux jeunes.
D’une part, nous devons les inclure davantage dans la conception du développement. D’autre part, il s’agit d’en faire plus fréquemment le groupe cible de nos programmes. Cela vaut pour tous les niveaux de l’éducation et de la formation professionnelle. En parallèle, il importe aussi de promouvoir un développement économique qui puisse assurer des emplois et des revenus aux jeunes travailleurs. Faute de progrès dans ce domaine, nous verrons s’accroître le chômage structurel et la pression migratoire. Ces deux phénomènes indésirables se produisent trop fréquemment. Ils peuvent conduire à la migration illégale, à la formation de ghettos et à des tensions sociales. Aucun
pays ne peut se permettre de voir une proportion excessive de ses jeunes privés de perspectives d’avenir.
Pourquoi cela arrive-t-il pourtant de plus en plus souvent? Les acteurs du développement doivent constamment se demander si leurs ressources sont utilisées de manière judicieuse. En accordant à un gouvernement une aide budgétaire, par exemple, on ne contribue guère à la création d’emplois. Il arrive aussi que les moyens financiers soient absorbés par des activités économiques improductives, au lieu de servir à apporter une plus-value.
Si nous voulons vraiment atténuer la pauvreté, nous devons créer des emplois et des revenus, préparer les jeunes à entrer dans le monde du travail, leur offrir une place dans la société et des perspectives d’avenir. À leur tour, ils traceront la voie de la prochaine génération. Investir dans la jeunesse,ce n’est pas seulement nécessaire mais crucial. En fait, on devrait automatiquement associer les jeunes à toutes les décisions portant sur l’avenir. Il reste beaucoup à faire dans ce domaine.

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